Le foncier au Cameroun
La question foncière au Cameroun est complexe et multifacette, impliquant des enjeux historiques, sociaux et économiques. Depuis l’époque coloniale, où les systèmes d’administration des terres ont été introduits par les colonisateurs, jusqu’à l’indépendance du pays, la propriété foncière a été un sujet de contentieux.
Les réformes post-coloniales ont tenté de transférer l’administration des terres de l’autorité traditionnelle à l’État, mais cela a souvent conduit à des conflits et à une insécurité foncière. La procédure d’immatriculation actuelle, bien qu’ayant pour but de sécuriser les droits fonciers individuels, a été critiquée pour ses dérapages et son inefficacité à réduire les conflits fonciers.
Malgré cela, le titre foncier reste un document officiel crucial qui atteste de la propriété d’un terrain ou d’un bien immobilier, offrant une garantie de sécurité juridique au propriétaire. Pour résoudre ces problématiques, une collaboration entre le gouvernement camerounais, la société civile, les organisations internationales et les ONG est essentielle pour mener des réformes foncières qui respectent les droits des individus et favorisent le développement durable.
Et il est à noter qu’une implication beaucoup plus structurée de l’état pourrait améliorer le domaine du foncier au Cameroun, il y’a certes des mesures prises par l’état pour diminuer l’insécurité foncière mais les professionnels du domaine foncier s’accordent à dire qu’il reste beaucoup de travail à faire entre la tarification des services des agences immobilières et des démarcheurs et la mise au point sur le statut inviolable du titre foncier qui ne rassure plus vraiment les propriétaires.